Entretien de votre curnicciolu

Un couteau pliant se lave à l'eau tiède avec de la pierre d argent mais s essuie immédiatement.

Les lames en acier carbone et en Damas carbone sont des aciers de tradition.
Elles sont réputées pour leur excellente coupe… mais elles s’oxydent naturellement au contact de l’humidité ou d’aliments acides, et peuvent rouiller si elles ne sont pas bien entretenues.

Conseils d’entretien :

• Nettoyez la lame avec un chiffon ou une éponge humide, jamais trempée.
• Essuyez toujours immédiatement après lavage.
• Évitez absolument les tampons abrasifs (Scotch-Brite) qui rayent la lame.
• Pour raviver une lame noircie : utilisez de la pierre d’argent, ou un bouchon de liège trempé dans un peu de cendre de bois froide (et un peu d’huile de coude !).
• En cas de non-utilisation prolongée, graissez la lame avec une graisse neutre (type graisse silicone pour robinetterie).

🛑 Une lame carbone ou Damas n’aime ni l’eau stagnante, ni l’humidité prolongée.

🧼 Nettoyage général
Un couteau pliant se lave à l’eau tiède avec un peu de pierre d’argent, puis se sèche immédiatement avec un chiffon doux.
Ne jamais le laisser tremper.

Manches naturels : corne, bois de cerf, ivoire

Ce sont des matières vivantes et fragiles :

N’exposez jamais votre manche à la chaleur directe (radiateur, cheminée, voiture en plein soleil).

N’immergez pas les manches en corne, au risque de les faire fendre.

Huilez légèrement (tous les 1 à 2 mois) avec une huile alimentaire pour éviter le dessèchement.

La corne est composée de kératine, comme les ongles : c’est ce qui explique sa diversité de couleur et son besoin d’entretien modéré.

Manches en bois (régional ou exotique)

Le bois est un matériau noble mais sensible :

Vous pouvez le passer sous un filet d’eau froide, mais pas le tremper.

En cas de bois sec ou terne : appliquez de la cire d’abeille avec un chiffon doux pour le nourrir et lui redonner une belle patine.

Il peut arriver que la lame prenne du jeu. Il suffit alors de marteler les deux extrémités de l'axe jusqu'à obtenir la résistance souhaitée. On peut y aller franchement : les cornes et le bois utilisés par nos couteliers sont très solide.

Il existe deux opérations complémentaires pour entretenir la coupe d’un couteau :

1.  L’aiguisage :
Il permet de rénover le fil, c’est-à-dire de reformer le tranchant d’une lame émoussée.

2. L’affilage :
Il consiste à entretenir le fil, c’est-à-dire à redresser le tranchant sans retirer de matière. À faire régulièrement, entre deux aiguisages.

L’angle et la méthode

Conservez un angle constant de 20° à 30° entre la lame et la pierre ou le fusil.

N’appuyez pas trop fort, mais travaillez régulièrement.

Les mouvements doivent être calmes et maîtrisés : aller trop vite augmente le risque de se couper ou de rayer la lame.

Prévoyez quelques minutes seulement pour chaque opération, mais elles demandent un peu de pratique.
➡️ Avant de vous exercer sur votre couteau neuf, entraînez-vous sur un vieux couteau.








Aiguisage : mode d’emploi

L’aiguisage se fait avec :

une pierre à eau (recommandée pour les couteaux),

ou une meule à eau électrique (si elle est parfaitement ronde et adaptée à la coutellerie).

➤ Avant usage :

Faites tremper la pierre 10 minutes dans de l’eau froide, éventuellement avec quelques gouttes de vinaigre.

Utilisez une pierre à grains moyens (évitez les pierres à faux, trop grossières pour les couteaux).

➤ Le bon geste :

Imitez le mouvement de trancher une fine lamelle dans la pierre, en maintenant le bon angle.

Alternez les côtés : un coup sur une face de la lame, puis l’autre.

Réhumidifiez régulièrement la pierre pendant l’aiguisage.

💡 Astuce : Fixez la pierre sur un établi à l’aide de serre-joints pour libérer vos deux mains et effectuer un geste plus fluide et sécurisé.

Affilage : l’entretien régulier

L’affilage s’effectue à l’aide d’un fusil de qualité, idéalement :

aimanté,

d’environ 25 cm de mèche,

et équipé d’une garde de sécurité.

Qu’il soit rond, ovale ou plat, la technique reste la même :

Positionnez la lame au talon du fusil, côté mèche.

Faites glisser la lame en descente vers la garde, comme si vous coupiez le fusil.

Répétez le geste en alternant les côtés de la lame.

🛠️ Petits conseils d’entretien complémentaires

🔩 Si votre lame prend du jeu :

Il suffit de marteler légèrement les extrémités de l’axe (rivet), jusqu’à retrouver une bonne résistance.

Pas d’inquiétude : les manches en corne ou en bois utilisés par les couteliers sont très solides.

🌧️ En cas de taches ou d’oxydation

Les lames en acier carbone sont sensibles à l’oxydation naturelle (acides, humidité, air). Si la lame se ternit ou présente de la rouille :
Solution simple :

Frottez avec de la laine d’acier fine (000) imbibée d’huile d’olive, ou utilisez de la pierre d'argent.

Cela redonnera un poli satiné, sinon l’aspect d’origine.

⚠️ Ce type d’entretien s’applique aux couteaux du quotidien.

🧴 Pour les couteaux en vitrine ou peu utilisés

Protégez la lame et le manche avec un chiffon doux légèrement huilé (huile neutre ou de camélia).

Stockez-les à l’abri de la lumière directe et de l’humidité.