Quelques réflexions sur le couteau corse

La Corse, terre agro-pastorale, et le couteau, fidèle compagnon

La Corse est une terre ancienne, où l’homme a toujours vécu au rythme de la nature. Depuis des temps reculés, l’agriculture et le pastoralisme ont été au cœur de la vie insulaire. Le paysan, le berger, le vigneron… tous ont laissé leur empreinte sur ce territoire fier et façonné par le travail.
Dans cette vie rude et paysanne, le couteau a été, et reste encore, un compagnon fidèle. Ce n’est pas seulement un outil : c’est avant tout un symbole de labeur et l’allié incontournable des en-cas et des repas. Chaque jour, il sert à couper le pain, le fromage et la viande. À la campagne ou en montagne, il aide à éplucher, à couper du bois, à préparer les outils. Chaque homme corse, de l’enfance à la vieillesse, a eu son couteau (corse ou non...), toujours transmis de père en fils.
Cette tradition est encore bien vivante aujourd’hui. Le couteau n’est pas une mode en Corse, il fait partie de l’identité d’un homme attaché à sa terre et à ses valeurs.
En Corse, la terre nourrit, le berger veille, et le couteau accompagne chaque jour de la vie .

Un Curnichjolu ? Pas de manche en bois !

Par définition, le Curnichjolu est un couteau corse avec un manche en corne.
C’est même l’origine de son nom : « curnichjolu » = petite corne.

Un couteau avec un manche en bois ? Ce n’est pas un Curnichjolu.
C’est un Cultellu ou une Cultella, un couteau corse, oui, mais pas un Curnichjolu.

Retenons :
Curnichjolu = corne
Bois = Cultellu

Respectons les mots.

#Cirnichjolu #MiccaInLegnu #CultelluCorsu #fattuincorsica

curnicciolu couteau corse

Reflexion 1- Et si tout simplement .. le couteau corse ….

Couteau corse point d interrogation

Et si, tout simplement, le couteau corse, pour résister à cette invasion étrangère qui le dénature, commençait par ne plus frayer avec ces malotrus ?
Oui, vous savez, ces couteaux en vitrine, exposés à la va-comme-je-te-pousse sur ces étals fourre-tout qu'on croise à chaque coin de rue, au fil de nos promenades estivales — et hivernales aussi, tant qu'à faire.

Et si, pour rester ce qu’il est — ou plutôt ce qu’on prétend vouloir qu’il reste, ce que l’on clame haut et fort à qui veut l’entendre — il refusait de se compromettre en se mélangeant à tout et n’importe quoi ?
À ces choses, oui, ces objets sans âme, produits en série, qui sont tout ce qu’il n’est pas.

Et s’il ne se mêlait qu’à ceux faits du même bois — ou de la même corne — que lui ? Peut-être alors le regard des acheteurs y gagnerait en clarté…

Oh bien sûr, ça fait beaucoup de “si”. Peut-être autant que de stands et d’échoppes évoqués plus haut.
Mais dites-moi… j’y pense : les couteaux n’ont pas de jambes, non ?

Alors, qui les y amène, sur ces étals “exotiques” ? Peut-être ceux-là mêmes qui s’offusquent bruyamment de les y voir. Allez donc comprendre…

À bon entendeur, salut, comme disaient les anciens.

Facebook

Ce site utilise des cookies. En continuant à naviguer sur ce site, vous acceptez notre utilisation des cookies

ReCaptcha

Ce service de protection de Google est utilisé pour sécuriser les formulaires Web de notre site Web et nécessaire si vous souhaitez nous contacter. En l'activant, vous acceptez les règles de confidentialité de Google: https://policies.google.com/privacy